Syndicat Unitaire et Pluraliste du Personnel


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Non au MEDEF !
Non à la loi sur l'épargne salariale!

 

Le MEDEF poursuit son objectif de " liquidation sociale ".

Après les chômeurs, visés par le PARE, ce sont maintenant les retraités qui sont dans la ligne de mire.

Le MEDEF entend remettre en cause le droit à une retraite pleine et entière dès 60 ans, au nom d'une augmentation de la durée de vie. Pour obtenir la même retraite qu'aujourd'hui, il faudrait bientôt travailler 43, voire 45 ans, au lieu de 40 actuellement (et 37,5 il y a quelques années, avant que Balladur ne passe par là).

Mais en ce moment, sur trois personnes qui prennent leur retraite à 60 ans, deux sont en pré-retraite, au chômage ou en maladie. Les entreprises multiplient les départs anticipés pour " rajeunir la pyramide des âges ". Et avec encore au moins deux millions de chômeurs, on voit mal l'intérêt de travailler plus longtemps !

Non, ce que veut le MEDEF, ce n'est pas que nous restions plus longtemps au travail, c'est que nous ayons des retraites plus faibles, sous prétexte d'annuités de cotisations moins nombreuses ! Et comme ça, il compte diminuer ses cotisations.

Ceux qui voudront une retraite normale n'auront plus qu'une solution : se constituer un complément par l'épargne, sous toutes ses formes (épargne salariale, fonds de pension, assurance-vie). Car les patrons des compagnies d'assurance voient là un marché juteux ! Et n'oublions pas que le patron des patrons assureurs n'est autre que Denis Kessler, numéro 2 du MEDEFÖ La boucle est bouclée !

Et que font le gouvernement et la majorité plurielle face à ces projets rétrogrades ? Les combattent-ils fermement ? Non, au contraire, ils accompagnent le mouvement en faisant voter une loi sur l'épargne salariale qui est un nouveau pas vers la généralisation des fonds de pension.

L'épargne salariale va contre la justice socialeÖ

Car ce dispositif favorise les hauts salaires (8 % des personnes ayant un salaire net de moins de 6 000 F disposent d'une épargne salariale, contre 45 % de celles disposant d'un salaire supérieur à 20 000 F).

L'épargne salariale va contre les prestations sociales...

Les aides aux entreprises au titre de l'épargne salariale coûteraient 20 milliards de déficit de cotisations sociales et 5 milliards de non-rentrées fiscales.

L'épargne salariale va contre les salaires...

Ce que les patrons verseront au titre de l'épargne salariale, ils essaieront de le soustraire des salaires, compte tenu des avantages sociaux et fiscaux qu'ils y trouveront.

L'épargne salariale va contre les retraites par répartition...

Les sommes versées ne seraient pas soumises à cotisations sociales, provoquant des baisses de ressources pour les caisses de retraites et pour la sécurité sociale.

L'épargne salariale va contre les salariés...

Si les cotisations sont définies, les versements (lors du départ en retraite) ne le sont pasÖ Le risque est donc plein pot pour les salariés.

L'épargne salariale va contre les syndicats...

La gestion des fonds issus de l'épargne salariale avec la collaboration des syndicats les transformera en technocrates gestionnaires de plus en plus éloignés des préoccupations des salariés. Leur choix sera entre le profit des épargnants (" on licencie pour faire monter les profits ") ou celui des salariés (" on diminue les versements aux retraités pour préserver l'emploi").

L'épargne salariale vise à diriger vers les marchés financiers une part toujours plus importante du salaire.

SUPPer et l'Union syndicale " G10-Solidaires " s'opposent fermement aux projets du MEDEF et au projet de loi sur l'épargne salariale. Jeudi 25 janvier, avec l'ensemble des syndicats, nous manifesterons pour exiger le rejet de cette arnaque !